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Dans cette page vous trouverez des informations anecdotiques concernant la construction en pierre sèche. N'hésitez pas à l'alimenter en nous envoyant des articles de presse, des informations locales, etc...
* Alain Mathieu nous communique un article du Midi Libre du 13/12/06 où il est signalé que photographier les "bories" n'est pas un délit. Ouf ! Dans le Lubéron, 3 propriétaires ont été déboutés et condamnés à 1000 euros d'amende. Ils reprochaient à un photographe et à un éditeur de cartes postales la reproduction de leur cabane...
Article de Christophe DELPECH (janvier 2006) tiré du site http://village.tm.fr/ (site à aller visiter) toujours sur Jean-Paul CARAYOL :
Le conseil général du Lot a confié à Jean-Paul Carayol la construction d’un muret de pierre sèche. L’ouvrage longe la Départementale 802 sur près d’un kilomètre, à cheval entre mur typique et œuvre personnelle.
Jean-Paul Carayol est un paysan. Il en a le pragmatisme et la truculence. Il en a aussi le goût du labeur en solitaire, qu’il neige, vente ou que le soleil soit de plomb. Il en a cet accent où roulent les pierres. Celles-là même qu’il charrie depuis plus de dix ans. Il en a aussi les mains, à la fois calleuses et instinctives.
Qu’importe la taille ou la forme de la pierre qu’il prend au sol ! Il la pose au « hasard » sur le muret, et il vous lance, le regard malicieux : « Regardez ! C’est la bonne place, elle ne peut pas aller ailleurs. » Et en effet, on croirait que cette pierre est faite pour cet emplacement et lui seul.
Lorsqu’il ne s’occupe pas des vaches et moutons de la ferme, le paysan se laisse aller à sa passion. Construire (où plutôt reconstruire) ces murets en pierres sèches qui séparent les champs mais qui peu à peu disparaissent. Ainsi, depuis près de dix ans, chaque jour, il se rend sur le chantier. Et, pierre après pierre, il remonte ces murs. Les 7 kilomètres ainsi reconstruits au fil des ans ne sont pas passés inaperçus. Profitant de travaux autoroutiers, le conseil Général du Lot revoit le tracé de la D 802 et confie à Jean-Paul Carayol la construction d’un mur en pierre sèche près de Livernon, au cœur du département. L’œuvre permettra de valoriser cette route dont la seule raison d’être est pratique. Si le contrat stipule que l’œuvre doit être réalisée en cinq ans, le « forçat » accomplit la besogne en deux ans. Preuve de sa force de travail : les agents de la DDE transportent une première cargaison et attendent quelques jours pour la seconde, mais déjà le constructeur a utilisé toutes les pierres et attend impatiemment de quoi poursuivre la muraille.
Depuis le début des travaux il y a deux ans, Jean-Paul Carayol a vu passer plusieurs milliers de visiteurs découvrant ce mur long de près d’un kilomètre au hasard d’une route et s’étant arrêtés par curiosité. Présent plusieurs heures par jour, l’homme ne demande qu’à discuter et répondre aux questions des curieux admiratifs. Inlassablement il répète : « J’ai charrié 2 000 tonnes de pierres et comptabilisé 3 200 heures de travail, avec pour seuls outils une pelle, une pioche et une brouette. Je n’ai utilisé ni gants, ni marteaux ! »
La route idéale
Une performance tant physique qu’artistique. La seule utilité de cette œuvre est en effet de mettre cet axe routier en valeur. De l’art donc. Ainsi, Jean-Paul Carayol a orné le muret de 11 niches voûtées. Le bâtisseur voit un symbole dans ce nombre : Il figure deux piliers parallèles assurant une stabilité à l’ensemble de l’œuvre. D’autres aménagements (devenus inutiles pour les paysans du xxie siècle) ont été construits : des passages à berger, des nichoirs à oiseaux (un nid est même installé dans l’un d’eux), une cazelle (abri des bergers d’autrefois). De l’art brut. Ainsi, Jean-Paul Carayol est un artiste. Une sorte de Facteur Cheval lotois. Tel cet homme qui avait construit d’instinct son palais idéal, Jean-Paul Carayol construit sa route idéale, son chemin. « D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé jouer avec les pierres. Déjà, petit, je les empilais et m’amusais avec ». Ces mêmes gestes répétés, jour après jour, sont pour lui pur bonheur. Son rêve est du même ordre : pouvoir labourer de grands champs et ne faire que ça à longueur de journées… Jean-Paul Carayol est un paysan : renfrogné et largement souriant, modeste et fier de ce travail accompli, discret et intarissable sur la passion qui l’habite. Mais l’homme s’emporte lorsque l’espace rural devient le terrain de jeux d’investisseurs. « Les paysans sont souvent forcés de vendre, il y a surenchère. Nos régions sont tellement à la mode que nous subissons des pressions en tous sens. Lorsque des bâtiments agricoles sont cassés, c’est la fin d’un patrimoine. Sans parler du gaspillage d’espace au profit des chasses privées. » Par contre, Jean-Paul Carayol est heureux de voir des ruines réhabilitées par le rachat de touristes. Même si ces maisons secondaires ne sont habitées que quelques semaines par an. À présent que le chantier de la D 802 est achevé, le bâtisseur a repris le chemin des champs pour poursuivre le travail sur ses propres murets. Lentement mais sûrement, il approche d’un total de 8 000 mètres de murs construits depuis dix ans. Encore quelques centaines de mètres, et l’homme aura bâti son propre Everest.
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AUTEUR : Christophe Delpech . DATE : 01 Janvier 2006. Revue - n° 78 -
Quelques dates :
– 25 juillet 1953 : naissance à Livernon (dans le Lot).
– 1995 : construction des premiers murets de séparation des champs.
– 2003 : début du chantier sur la départementale D 802.
– Mai 2005 : fin du chantier de 800 mètres de murs.
Contact :
Jean-Paul Carayol Lieu-dit « Belinac » 46320 Livernon.
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@ M. Marc Dombre, président de l'association "Artisans Bâtisseurs à pierre sèche", a été récompensé pour son travail de rénovation des ouvrages en pierre sèche en Lozère lors de la remise des prix du 13e trophée C.H.E.N.E. (2003) : http://www.trophee-chene.com/html/palmares/construction.html (info tirée du site du CERAV : http://www.pierreseche.com)
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@ La Dépêche du Midi du 11/03/2000 (information transmise par http://perso.infonie.fr/lotois)
Passionné par la pierre, Jean-Paul Carayol reconstruit patiemment les murets de pierres sèches... Une oeuvre récompensée par le prix du travail manuel que vient de lui remettre le Rotary-club .
A Figeac, sur le causse, chacun connaît Jean-Paul Carayol. Sinon personnellement, au moins à travers le remarquable travail de restauration des murs en pierres sèches qu'il mène depuis toujours.
Quand, venant de Figeac, on roule en direction de Cahors, le regard est toujours attiré par ces kilomètres de murets, blancs sur le vert des prés et le marron des arbres, serpentant en lisière. L'histoire est reconstituée, le regard admiratif.
C'est ce travail que le rotary-club a voulu reconnaître en décernant à Jean-Paul Carayol, authentique paysan du causse, passionné par la conservation du patrimoine et le travail bien fait, le Prix 1999 du travail manuel. Une récompense réellement méritée qui vient saluer un travail tout à fait remarquable.
Tous les ans, les Rotary-clubs de Figeac, Cahors, Gourdon et Saint-Céré décernent deux prix. L'un du travail manuel, l'autre baptisé « Prix servir ». Ce dernier a été décerné, cette année, à une bénévole d' une association gourdonnaise, l'Addar. Et donc, pour le Prix du travail manuel, après un marquettier de Saint-Céré en 1998, c' est le dossier présenté par Figeac qui a été retenu et on s' en félicite."
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